« 3ème leçon de ténèbres pour le mercredi », F. COUPERIN
« Quels interprètes ! C’est bouleversant ! (…) J’ai été vraiment tellement ému des concerts et disques de Jean-Dominique Abrell, la beauté des voix et surtout l’interprétation. (…) Ce qui différencie cet ensemble des « grands » ensembles, c’est qu’il n’y a pas ce côté « polissé », un peu léché, un peu « prêt à offrir » à nous, auditeurs du 21ème siècle. Jean-Dominique va au cœur du langage, de l’écriture des compositeurs et ne se soucie pas d’avoir trop de subjectivité, mais au contraire de servir la rhétorique et la restitution de l’écriture même des compositeurs. (…) »
« Ce disque est tellement sublime, tellement incroyable que vous ne pouvez pas le quitter une fois que vous avez commencé l’écoute. Il y a quelque chose d’hypnotique qui vraiment vous étreint d’émotion et de stupeur.
(…) Le travail que réalise JDA sur Gesualdo est bouleversant.
(…) Je trouve cela extraordinaire, extrêmement singulier, préparé avec une minutie, un soin et une mise en perspective (…)
(…) Le texte écrit par Jean-Dominique Abrell est une mine d’informations. On comprend la démarche d’interprète. Et c’est vraiment une démarche d’interprète et non celle d’un appareil photographique sur une musique (…)»
Présentation par Rodolphe BRUNEAU-BOULMIER et Emilie MUNERA :
« Nouvel Observateur» du 8 décembre 2016, n° 2718, Jacques DRILLON
« Ce n’est pas de la musiquette ! Une musique torturée, coupable, malade, névrosée, comme les corps suppliciés des maniéristes, avec leurs veines vertes… Toute chargée d’affects contradictoires, qui se combattent et s’entortillent dans d’horribles délices. Lorsqu’il se faisait fouetter (trois fois par jour) Gesualdo gardait le sourire… Les six chanteurs d’Energeia ont à cœur de faire ressortir, très théâtralement, ces lignes de forces, ces effets, ces éclats diabolico-divins de désir et de componction. C’est peut-être excessif ? En tous cas, cela ne manque pas de, comme on dit, gueule. »
« Valeurs Actuelles », semaine du 13 au 19 avril 2017, n° 4194
« EXACERBÉ Si tant est que le mot vaille quelque chose, la modernité de cet enregistrement public pourra en éloigner certains. Jean-Dominique Abrell, chef de chœur et frère dominicain, renverse nos sages habitudes sonores pour exacerber l’expression, à quatre siècles de distance, des Tenebrae Responsoria de Carlo Gesualdo. Les six chanteuses et chanteurs de l’ensemble Energeia paraissent incandescents dans cette énergie des passions qui leur sert de nom de baptême. Intonations théâtrales, contrastes dissonants, frottements granuleux, les douze extraits ici choisis écorchent vive l’œuvre douloureuse d’un compositeur mystique jusqu’à la névrose. Une version décapante pour notre époque troublée. Aux spécialistes de décider si elle est historique. L.L. »